Le "bilan orthophonique"
preuve, s'il en était besoin, que le milieu "officiel" ignore totalement le problème que vivent les incertains oraux.

Notre propos n'est pas de discréditer le travail des orthophonistes,
qui sont compétent(e)s pour tout ce qui touche à l'élocution proprement dite (diction, prononciation, réapprentissage de la parole aux personnes larynjectomisées, etc...).
Il est simplement de dire que pour chaque problème, il existe une compétence propre, et la compétence en matière d'incertitude orale appartient à ceux qui l'ont vécue, ressentie, combattue, et parviennent à la vaincre à chaque instant grâce à une technique expérimentale.
Nous proposons aux orthophonistes d'officialiser notre collaboration*,
laquelle existe déjà de facto depuis bien longtemps.
Nous recevons fréquemment en stage des jeunes orientés par leur orthophoniste, et l'une d'elle a même accompagné chez nous son enfant devant lequel elle restait impuissante au bout de nombreuses années de thérapie, comme ses confrères avec les patients que leur adressent  les généralistes, lesquels ne font que se référer à leurs cours thé
oriques.

* voir la rubrique ORTHOPHONISTES en page d'accueil.

Comme les orthophonistes sont en quasi-totalité des femmes, nous mettons le texte au féminin (que les orthophonistes masculins ne se vexent pas !)

Un "bilan orthophonique" est prescrit par un médecin généraliste (de famille habituellement) auquel les parents s'adressent pour leur enfant chez qui ils ont remarqué des difficultés d'élocution. Ceux-ci vont ensuite chez un orthophoniste qui procède à ce "bilan" et adjuge une première série de séances, qu'elle peut juger opportun de renouveler. Les C.P.A.M. prennent habituellement en charge toutes les séances, ce qui peut expliquer que les gens persistent longtemps dans ce système malgré son inefficacité prouvée.

Nous avons néanmoins de plus en plus de cas de parents de jeunes ayant été vainement suivis en orthophonie pendant des années qui obtiennent de leur C.P.A.M. la prise en charge du droit d'inscription forfaitaire à l'I.E.B.   après avoir expliqué aux représentants de cet organisme que c'est là une solution bien moins onéreuse à terme pour la Sécurité Sociale (l'équivalent d'une vingtaine de séances, au lieu des centaines habituelles).
N'hésitez pas à faire vous aussi cette demande auprès de votre caisse à l'aide des documents
PRISE EN CHARGE - CPAM téléchargeables en page d'accueil.

Voici reproduit ci-dessous un "bilan orthophonique"- type concernant le "bégaiement", pris au hasard parmi ceux que nous communiquent régulièrement les parents de nouveaux stagiaires, croyant de bonne foi nous fournir ainsi des informations précieuses en vue du futur stage de leur enfant, ces parents se tournant finalement vers l'I.E.B. après des années de parcours du combattant et de désillusion dans le "circuit classique*". Jean-Baptiste, dont nous publions ci-dessous le "bilan orthophonique" fait désormais partie de nos anciens stagiaires qui ont vu leur vie s'épanouir.

Qui dit "orthophonie" dit "son" et non sensation de risque ou d'incertitude. Un bilan orthophonique est donc un descriptif de ce qui est entendu, soit par l'orthophoniste en personne dans son cabinet, soit par les parents de l'enfant concerné, qui lui en font la relation a posteriori. Il ne s'agit donc évidemment pas d'une analyse interne de l'incertitude orale, le seul et véritable problème, ressenti, et pour cause, uniquement par la personne concernée.

C'est comme si un dermatologue faisait une étude approfondie de la variation des couleurs prises par le visage d'une personne (de race blanche évidemment, celle des "hommes de couleur" dont parle la plaisanterie bien connue !) avant de se demander s'il n'existe pas un problème qui se nomme "timidité", et dont ces variations de couleur ne sont que des manifestations extérieures intermittentes. Ou encore comme si une personne ignorant la mécanique automobile dissertait abondamment sur le fait que le pot d'échappement de sa voiture émet une épaisse fumée blanche, sans jamais que ne lui vienne à l'esprit l'idée que le moteur est tout simplement victime d'une rupture du joint de culasse et que la fumée qu'il constate n'en est que la conséquence visible. Dans les deux cas, il est évident que la solution ne consiste pas à maquiller la couleur de la peau ou de la fumée, mais à remédier au fond du problème.

Tous ceux qui ont déjà été confrontés au milieu officiel ont pu se rendre compte de la distance qui existe entre le vrai problème, l'incertitude orale, et les cours théoriques dispensés aux élèves orthophonistes par des enseignants tout autant étrangers qu'eux-mêmes à ce problème, qui ne cessent de leur "décrire" le "bégaiement" sans jamais donner de ce terme une définition précise et encore moins voir si leur étude descriptive correspond à la réalité de fond vécue par les incertains oraux, et qui leur échappe obligatoirement. Il manque à ces spécialistes du son la clé de compréhension, que seules possèdent les personnes qui vivent le problème de l'incertitude orale et prennent le temps de l'analyser de l'intérieur plutôt que de s'en remettre aux conceptions stéréotypées externes.

Les commentaires que nous ajoutons en rouge ont pour but d'éclairer les parents n'étant pas encore engagés dans ces impasses pour leur éviter de s'y fourvoyer.

 

Fac-similé de "bilan orthophonique"
(JB : Jean-Baptiste)

Nom de l'assuré :
N° d'immatriculation à la S.S. :
C.P.A.M. :
Nom du patient : jean-Baptiste ................
Date de naissance : (année 1992)
Classe :
Adresse :
Date de la passation du bilan :
Durée du bilan : une heure
Médecin prescripteur :
Date de l'ordonnance du bilan de renouvellement :
Objet du bilan orthophonique de renouvellement :
JB présente un bégaiement important dont l'évolution sensible nécessite la poursuite de la prise en charge orthophonique. Evidemment...

Compte-rendu du bilan orthophonique

Š Anamnèse ah ! du grec !

JB. est âgé de 15.7 ans. nous sommes déjà dans le langage non courant : 15 ans et 7/10 d'année, au lieu de 15 ans et environ 8 mois
Il est fils unique.
Antécédents néo-natals
: la grossesse et l'accouchement se sont déroulés sans problème particulier.
Date d'apparition du bégaiement : le bégaiement est apparu vers quatre ou cinq ans sans raison bien élucidée. Voici l'axiome de base : le "bégaiement", sans expliquer en quoi consiste exactement ce terme. On a vu qu'il ne s'agit pas de la réalité de fond qu'est l'incertitude orale, mais même en se contentant d'un descriptif du son, il n'est pas précisé à partir de combien de blocages, d'allongements ou de répétitions l'on parle de "bégaiement". Certains ne prétendent-ils d'ailleurs pas que "tout le monde bégaie un peu", confondant bafouillage sans cause anticipative et non-fluidité consécutive à une anticipation de blocage ? Donc dès le départ, on ne sait doublement pas de quoi l'on parle.
Evolution du bégaiement dans le temps : les parents signalent un pic d'aggravation vers la 6ème et en début d'année 2006, avec la manifestation de mouvements parasites de la bouche lors des blocages. Depuis, le bégaiement est globalement régulier dans son intensité au sein de la famille.
Même si les parents ont pu remarquer des difficultés sonores plus fréquentes et plus marquées lors du passage en 6ème de leur enfant, celui-ci est toujours autant capable de dire exactement ce qu'il veut quand il a conscience que personne ne l'écoute. Il ne saurait y avoir d'aggravation du problème en lui-même, seulement davantage d'instants où l'enfant a moins de chances ou n'a pas le ressort de faire des périphrases.
Le développement du langage n'a présenté aucune difficulté.
Psychomotricité : aucun problème de motricité fine ou globale.
Latéralité : gaucher harmonieux. Ses parents sont également gauchers.
Prises en charge diverses :
         
        
·    Orthophonie : dès la première année de maternelle, JB a été pris en charge par quatre       
               orthophonistes successives. 
        
·    Stage BOISARD à l'âge de dix ans.

Antécédents personnels :

         - décès de son grand-père paternel en 2002
         - décès de sa grand'mère maternelle en 2005
         - décès de son grand père maternel en 2007;

Antécédents familiaux : Madame ... (sa mère) signale qu'elle a bégayé jusqu'à l'âge de quatorze ans. Il lui arrive encore de bégayer dans certaines circonstances mais de façon très discrète. Donc la mère est, elle aussi, incertaine orale et elle parvient simplement beaucoup mieux que dans sa jeunesse à masquer la non-fluidité : habitude des contacts et dissimulation par périphrases. L'hérédité joue effectivement un rôle fréquent, mais non systématique, dans l'incertitude orale.
Activités pratiquées : JB. est inscrit dans un club de V.T.T.

Š Bilan de l'évolution des difficultés de parole

1. Les signes caractéristiques du bégaiement
Ce qui est appelé "bégaiement" n'a pas de "signe", puisque c'est ce terme lui-même qui est le signe intermittent sonore de l'incertitude orale et qui peut consister selon les personnalités, les situations et les habitudes en :
- blocages (réalisation de l'anticipation d'impossibilité d'émettre la syllabe), appelé de l'extérieur "bégaiement tonique" ;
- allongements ou répétitions plus ou moins marqués d'une syllabe précédant la syllabe prévue bloquante. Seuls les allongements et répétitions assez fortement marqués pour se différencier du "bafouillage" sont pris en compte par les personnes non concernées personnellement.

Les dysfluences de la parole
: C'est-à-dire en langage plus courant : la non-fluidité.
· L'aspect tonique du bégaiement est toujours présent mais avec des blocages moins intenses et plus courts. Le bégaiement  peut également être de type clonique avec quelques répétitions de syllabes.
· le bégaiement a donc évolué vers une diminution des tensions psychomotrices.
· on observe également une diminution patente des syncinésies de la bouche, en phonation. La torsion de la bouche vers la droite a disparu ; seules subsistent des vibrations labiales lors des plus forts blocages. L'orthophoniste ne peut absolument pas savoir si dans certaines circonstances hors de son cabinet, l'enfant ne continue pas, par effort désespéré d'articulation pour faire sortir les syllabes anticipées bloquantes, à utiliser les mêmes variantes visuelles caricaturales (qu'on apprend immédiatement à ne plus faire dans les stages de l'I.E.B.). De toutes façons, l'intensité des "syncinésies" ne change pas le fond du problème.
· On peut observer depuis la rentrée scolaire 2007-2008 des moments de grande fluidité qui n'existaient pas au début de cette prise en charge (mais si ! chaque fois qu'il parlait seul ou sans se sentir trop écouté !). Le rythme de la parole reste globalement saccadé mais dans certaines situations, la parole est mieux maîtrisée dans un geste verbal ralenti.
· Les blocages apparaissent le plus souvent en début d'énoncé, sur le premier phonème, mais lorsque la conversation s'emballe, dans une parole trop rapide, les "bégayages" (guillemets d'origine. Comme toujours, de quoi s'agit-il exactement ?) peuvent survenir en milieu de mot et aux frontières syntaxiques.
· D'une façon générale, ces blocages semblent plus fréquents sur les mots commençant par des phonèmes précis : [t], [d], [p], [m], [s], [R]. Les "phonèmes" n'y sont pour rien; Seul, JB dit tous les phonèmes qu'il veut ! Les anticipations de blocages portent sur des mots que l'on se sent davantage obligé de dire, et soit les blocages se réalisent, soit ils sont contournés de façon plus ou moins adroite. Il est faux de dire que l'on bloque sur des syllabes précises puisque seul on ne bloque jamais, et on ne bloque même pas en général pour parler du fait qu'on bloque surtout sur les "t" ou les "d" (ou autres) parce que l'implication ressentie sur ces syllabes est, sur le moment, tout-à-fait différente de ce qu'elle est lors de la conversation courante.
·
Le débit de parole est le plus souvent assez bien maîtrisé en situation de tâche durant la séance. Dans le quotidien le débit reste souvent bien trop rapide. En séance, l'artifice par excellence, bien sûr !
· Les variations intonatives ne sont pas très riches dans la mesure où JB. est sans cesse stoppé dans son élan vocal par les blocages. mais le discours manque également d'intonation lorsque M. utilise une parole ralentie pour éviter les achoppements car dans ce cas-là, la voix se situe dans une zone tonale restreinte du fait d'un geste vocal très retenu. Ah bon....
· Dans l'échange verbal, JB. se présente dans une attitude un peu figée. Il est le plus souvent très souriant mais semble toujours assez tendu. Bien sûr puisqu'il prévoit qu'il ne va pas pouvoir dire ce qu'il veut.
· On relève peu de reprise d'énoncés et aucun mot d'appui pour démarrer la parole. Il est le seul à le savoir.
La perte du contact visuel varie d'intensité selon les difficultés de parole.
La respiration : Le geste phonatoire abdominal est bien compris mais pas encore bien automatisé. L'inspiration n'est pas assez globale et le geste phonatoire abdominal manque d'efficacité. Ce n'est pas la respiration qui va permettre de ne pas bloquer en circonstances impliquantes, mais la diversion technique basée sur un comportement valorisant. Nous avons en stage des sportifs de haut niveau et aussi des chanteurs, à qui il n'est pas besoin d'apprendre la bonne respiration.
Les tensions : Les blocages répétés engendrent de nombreuses tensions au niveau de la ceinture scapulaire, de la mâchoire, des masséters et du thorax.
Les mouvements accompagnateurs : Des syncinésies des paupières avec occlusion lors des blocages et vibrations bilabiales.
Pas de clicks buccaux.
Pas de mouvements de tête. Le corps entier est appelé à la rescousse pour tenter de faire sortir les syllabes sur lesquelles l'anticipation de blocage se réalise. Il y a une unité d'action, qui échappe bien sûr aux personnes extérieures au problème. Comme vu plus haut, il est très aisé de ne plus accuser de telles manifestations quand on pratique le mode d'emploi expérimental appris dans les stages.
Pas de variations de la hauteur tonale et de l'intensité.

Evaluation du bégaiement selon la grille APB (Association Parole Bégaiement) : les six malfaçons :

            
o Je ne note pas beaucoup d'évolution dans l'inversion du réflexe de décontraction au moment des difficultés de parole. En effet, JB ne parvient pas à s'arrêter lors des blocages, il poursuit jusqu'à ce que le blocage cède. Les blocages étant plus faibles, ils cèdent plus rapidement mais cela se passe toujours dans une attitude de conflit JB. continue de se battre avec les mots.
            
o Perte du caractère spontané de la parole : il prépare encore parfois la phrase qu'il      va dire dans certaines circonstances. Comme quand, en classe, il doit dire uniquement son nom...
            
o Perte du comportement tranquilisateur : il lui est difficile d'annoncer le bégaiement.
à qui ?

             o Perte de l'acceptation de l'aide : il n'aime pas beaucoup que l'on dise le mot à sa place. Cela se comprend aisément, et, quand bien même, cet expédient dévalorisant ne serait pas toujours utilisable dans la vie pratique !
          
   o Altération de l'expressivité avec peu de variations intonatives.

2. Importance et fréquence du bégaiement dans certaines situations Revoici le flou artistique !

Au collège :
Depuis le début de l'année scolaire 2007-2008, JB. remarque que le bégaiement est moins important dans les discussions entre copains.
Avec ses professeurs, le discours est moins aisé : prise de parole en cours et lecture à haute voix devant la classe. Sa trop grande émotivité fait qu'il ne parvient pas toujours à se recentrer sur l'E.R.A.S.M. ("Easy Relax Approach Smooth Movement", tant pis pour les non-anglophones...).
La lecture à haute voix est possible dans un petit groupe d'élèves.

En famille :
Le bégaiement est variable (!), mais les parents semblent dire que son intensité reste importante.

Au téléphone :
JB. téléphone peu. Répondre à un appel est en général plus facile.
Un travail est fait en séance avec des appels téléphoniques divers que JB. réalise avec plus ou moins de fluidité. Téléphoner à qui ou recevoir un appel de qui, pour dire ou demander quoi, avec quelle sensation d'implication ? là est toute la question.

Dans la séance : Descriptif de constatations instantanées faites dans un cabinet, ne reflétant évidemment pas du tout l'ensemble non limitatif des prises de parole.
·
Se présenter :
En séance individuelle, lorsqu'il a à se présenter, lors d'un enregistrement, on observe toujours un blocage sur le "je" et sur son prénom.
Se présenter au sein d'un groupe reste un exercice difficile. On retrouve les mêmes difficultés sur le "je" et le prénom, auxquelles s'ajoutent celle de s'exposer en parlant de soi pendant quelques minutes.
· La lecture à haute voix :
En séance individuelle, la lecture est parfaitement fluide alors qu'elle ne l'était pas du tout.
En séance de groupe ou en cours, lire devant les autres est encore impossible à réaliser.
· Un monologue de quelques minutes devant la caméra est un exercice aujourd'hui possible, dans la mesure où il s'agit le plus souvent d'une énumération de faits.
· Dans un dialogue, les ruptures de rythme occasionnées par les échanges verbaux demandent un plus grand contrôle de la parole : parvenir à garder un rythme lent (E.R.A.S.M.) (voir plus haut), faire des pauses, ne pas répondre avec précipitation, éventuellement relancer la conversation dans une autre direction.
· Sur un texte mémorisé, le rythme de parole est encore un peu rapide mais la fluidité et l'intonation sont améliorées.
· Dans le chant, la parole est très fluide, il n'y a aucun bégaiement. (on apprend quelque chose !)
· Improvisation en groupe : JB. se montre extrêmement à l'aise dans ce type d'exercice mais la parole n'est jamais fluide. Il ne parvient pas à se recentre sur l'E.R.A.S.M. (voir plus haut) et à relâcher les tensions psychomotrices au moment des blocages dans la mesure où son attention est monopolisée par le rôle qu'il est en train d'improviser.

Š Conclusion

Š Diagnostic : JB. présente un bégaiement de type plutôt tonique très important qui évolue de façon sensible mais lente. Même d'un point de vue strictement sonore externe, cela n'a aucun sens.
Š Proposition de traitement :
Je préconise le renouvellement du traitement orthophonique, soit 20 AMO5 (?) pour des séances de groupe et 20 AMO12.2 (?) pour les séances individuelles. Evidemment, heureusement que la Sécurité Sociale est là !...
Š Aménagement spécifique lors des examens :
JB. est à ce jour encore fortement handicapé dans la communication verbale, ce qui nécessitera un aménagement spécifique au Baccalauréat.
En conséquence nous demandons un Tiers Temps Supplémentaire pour toutes les épreuves orales.
(pas très valorisant, mais il est vrai que sans savoir comment faire pour vaincre l'incertitude orale...
et pourvu qu'il ne bloque pas pendant plus longtemps que le tiers-temps !)
 

 


 

 

(à suivre)